Lors d’une récente tournée nationale aux côtés de députés et de membres du gouvernement, le ministre Alassane Seidou a livré un message ferme sur la nécessité de moraliser la vie publique au Bénin. En s’adressant à ses interlocuteurs, il a rappelé que la politique devait rester un espace réservé aux citoyens responsables et vertueux, et non un terrain de jeu pour les opportunistes ou les acteurs dépourvus de sens moral.
« Que les politiciens soient plus vertueux », a-t-il insisté, soulignant que l’exercice du pouvoir d’État exige exemplarité, rigueur et respect des valeurs républicaines. Pour lui, toute dérive mine la confiance du peuple et fragilise la crédibilité des institutions.
La réforme constitutionnelle comme instrument de discipline
Le ministre a également expliqué l’une des mesures phares de la récente révision constitutionnelle : la perte automatique du mandat en cas de transhumance politique. Désormais, un élu qui change de parti après son élection se verrait immédiatement destitué.
Ses propos ont été sans équivoque :
« Si vous changez de parti, vous perdez le mandat. Vous n’êtes plus député. »
Cette règle ne se limiterait pas aux députés. Elle s’appliquerait également aux membres des assemblées locales et aux chefs d’arrondissement, marquant ainsi un tournant dans la lutte contre le nomadisme politique, longtemps considéré comme un « sport favori » par certains. Le ministre a réaffirmé la portée de cette mesure en des termes catégoriques :
« Si vous faites cela, vous perdrez automatiquement votre mandat. C’est clair ? »
Un message politique cohérent au sein du gouvernement
Les propos d’Alassane Seidou s’inscrivent dans une dynamique plus large de renforcement de l’intégrité et de la discipline au sein de la classe politique béninoise. La convergence des discours gouvernementaux témoigne d’une volonté affirmée : instaurer un nouveau standard éthique fondé sur la responsabilité, la loyauté et la vertu.





