Dans une période où la corruption électorale gangrène les scrutins, des étudiants originaires de Lalo viennent de lancer un cri d’alarme retentissant. Le dimanche 23 novembre 2025, ils ont pris un engagement solennel qui pourrait changer la donne politique dans leur commune.
Un mouvement citoyen qui dérange

C’est dans le bâtiment I1 de la Zone Master que s’est déroulée une rencontre explosive entre le Mouvement des Éclaireurs de Lalo et l’Association des Étudiants de Lalo (AsEL). L’objectif ? Briser le silence sur les pratiques qui minent la démocratie béninoise.
Dirigée par Anselme Cokou, président de l’AsEL, cette assemblée a réuni des figures importantes du mouvement étudiant du Couffo, dont Charlemagne Sognon de la FAEC, Grégoire Amou de Djakotomey et Anicet Dokoui de Toviklin.
« Non à la manipulation politique ! »
Gaëtan Danha, Secrétaire Général du Mouvement des Éclaireurs, n’a pas mâché ses mots lors de sa communication. Son message était clair et sans ambiguïté : les étudiants doivent catégoriquement refuser l’argent des politiciens qui cherchent à les manipuler pendant les périodes électorales.
Les trois commandements lancés aux étudiants :
- Refuser catégoriquement toute manipulation politique en échange d’argent
- Rejeter tout acte illégal lors des scrutins, quelles que soient les propositions financières
- Cultiver l’intégrité comme valeur fondamentale en toutes circonstances
Une jeunesse qui veut reprendre son destin en main

Valentin Ekpe, Coordonnateur du Mouvement des Éclaireurs, a rappelé que leur combat dépasse la simple sensibilisation. Il s’agit de former une nouvelle génération de leaders intègres, capables d’assurer une gestion efficace et transparente de la commune de Lalo.
« Les actes compromettants en période électorale ne mettent en danger que notre propre liberté », a martelé le communicateur, utilisant des exemples concrets pour illustrer les dangers de la corruption électorale.
Une mobilisation qui fait tache d’huile
La présence massive des étudiants et la participation des présidents d’associations voisines démontrent que ce message résonne au-delà de Lalo. C’est toute la jeunesse estudiantine du Couffo qui semble prête à dire non à la fraude électorale et oui à la bonne gouvernance.
Cette initiative intervient à un moment crucial, alors que les périodes électorales sont souvent marquées par des tentatives de corruption et de manipulation des jeunes électeurs. Le Mouvement des Éclaireurs entend bien changer cette dynamique.
Un signal fort envoyé aux politiciens
En clôturant la rencontre à 18h30 par une photo de famille symbolique, les participants ont envoyé un message clair : la jeunesse de Lalo et du Couffo ne sera plus la variable d’ajustement des calculs politiciens. Elle veut être actrice de son développement, pas complice de sa propre aliénation.
Reste à savoir si ce vent de changement soufflera assez fort pour transformer durablement le paysage politique local. Une chose est sûre : ces étudiants ont décidé de ne plus être spectateurs de leur avenir.





