La Coupe d’Afrique des Nations 2025, vitrine du football africain, a été ternie par une polémique arbitrale majeure lors de la rencontre du groupe D entre la RD Congo et le Bénin, disputée à Rabat. La panne prolongée de la VAR, au moment le plus sensible du match, soulève de sérieuses interrogations et alimente un sentiment d’injustice côté béninois. Pour beaucoup, cet incident constitue un scandale qui exige une réaction ferme de la CAF.
Une panne de VAR incompréhensible en plein match
À la 58ᵉ minute, alors que la rencontre est toujours disputée, l’arbitre sud-africain Abongile Tom informe les capitaines des deux équipes que l’assistance vidéo à l’arbitrage ne fonctionne plus. La situation dure près de vingt minutes, plongeant joueurs et encadrements dans l’incompréhension, avant une reprise annoncée de la VAR aux environs de la 73ᵉ minute.
Dans une compétition de ce niveau, censée répondre aux standards internationaux, un tel dysfonctionnement apparaît difficilement justifiable, surtout au regard des infrastructures modernes mises en place au Maroc.
Une action litigieuse qui change le cours du match
La polémique enfle davantage lorsqu’un penalty est réclamé par le Bénin pour une main présumée du défenseur congolais Chancel Mbemba dans la surface. Faute de VAR fonctionnelle, l’arbitre ne peut revoir l’action. Les Guépards se sentent lésés, convaincus qu’une décision capitale leur a échappé.
« Comment peut-on accepter que dans un tournoi aussi important, la VAR tombe en panne à un moment décisif ? », s’est indigné Joël Dossou, estimant que cette situation a coûté un résultat précieux au Bénin.
La colère du Bénin et l’amertume d’un scénario déjà vécu
En conférence de presse, le sélectionneur Gernot Rohr a dénoncé une succession d’erreurs techniques ayant « gâché le match ». « C’est dommage pour un si grand tournoi », a-t-il martelé, regrettant que la technologie censée garantir l’équité devienne un facteur d’injustice.
Le gardien Saturnin Allagbé a lui aussi appelé la CAF à « prendre ses responsabilités », rappelant que ce genre d’incident nuit à l’image du football africain. Pour le Bénin, déjà marqué par des décisions controversées par le passé, cette panne renforce le sentiment d’une malchance persistante.
Un scandale qui interpelle la CAF
Si la RD Congo peut souligner qu’un de ses buts a été annulé plus tôt grâce à la VAR, la question essentielle demeure : peut-on accepter une VAR qui fonctionne par intermittence ? Une technologie absente pendant plusieurs minutes, puis réactivée sans explication claire, constitue un dysfonctionnement grave.
Face à la gravité des faits, la CAF se doit d’ouvrir une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités, d’expliquer les causes réelles de cette panne et d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Préserver la crédibilité de la CAN
Au-delà du match RD Congo – Bénin, c’est la crédibilité de la CAN 2025 qui est en jeu. À ce stade de la compétition, l’exigence d’équité et de transparence doit être absolue. Sans clarification ni sanctions éventuelles, ce scandale risque de laisser une trace durable et de fragiliser la confiance des équipes, des supporters et des observateurs dans l’organisation du football africain.





