Un tête-à-tête discret mais capital s’est tenu ce vendredi 24 octobre 2025 au palais présidentiel entre Patrice Talon et Boni Yayi. Sans communiqué officiel, cette réunion a abordé les conditions de participation des Démocrates à l’élection présidentielle de 2026.
Un silence médiatique éloquent
Aucune déclaration n’a filtré officiellement de cette rencontre au sommet. Pourtant, selon les investigations menées par le journal Le Potentiel , les discussions ont principalement tourné autour de la stratégie électorale du parti Les Démocrates pour le scrutin présidentiel à venir.
Deux scénarios envisagés
Les échanges auraient fait émerger deux possibilités distinctes pour permettre aux Démocrates de prendre part à la compétition présidentielle.
Premier scénario : abandonner le binôme Agbodjo-Lodjou actuellement en lice et opter pour une nouvelle candidature considérée comme plus compétitive. Cette orientation, qui fait déjà l’objet de débats au sein de la formation politique, pourrait ouvrir la voie à des négociations avec d’autres mouvements d’opposition en vue d’une coalition.
Deuxième scénario : conclure un pacte de gouvernance avec la FCBE dirigée par Paul Hounkpè ou avec le Bloc Républicain. Cette alternative viserait à garantir la participation des Démocrates au processus électoral à travers un arrangement politique préalable.
Yayi demande un temps de réflexion
Face à ces propositions, l’ancien président aurait sollicité un délai afin de procéder à des consultations avec les instances dirigeantes de son parti. Cette concertation interne apparaît cruciale pour définir l’orientation que prendront Les Démocrates dans un contexte électoral déjà marqué par de fortes tensions.
Un dialogue pragmatique entre deux adversaires
Cette entrevue marque un tournant dans les relations entre deux hommes longtemps en opposition. Elle témoigne d’une approche pragmatique où les considérations liées au devenir politique des Démocrates et à l’équilibre institutionnel du pays semblent primer sur les divergences passées.
Dans l’attente d’un positionnement formel du parti Les Démocrates, cette rencontre confirme que les tractations pour la présidentielle de 2026 ont déjà commencé, avec des enjeux qui dépassent les seuls intérêts partisans.





