Le Bénin transforme son agriculture : bilan impressionnant du Ministère de l’Agriculture (2016-2023)

Une révolution agricole au service de la souveraineté alimentaire

Entre 2016 et 2023, le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) du Bénin a orchestré une transformation profonde du secteur agricole national. Avec des investissements massifs dans les infrastructures, la mécanisation et le financement, le gouvernement béninois a fait de l’agriculture le moteur de sa croissance économique et de sa sécurité alimentaire.

Des infrastructures agricoles multipliées par quatre

L’un des changements les plus spectaculaires concerne l’aménagement hydro-agricole. Avant 2016, seulement 6.200 hectares de terres étaient aménagées, représentant à peine 2% du potentiel national et rendant l’agriculture extrêmement vulnérable aux aléas climatiques.

En sept ans, cette superficie a été multipliée par quatre pour atteindre 25.440 hectares, touchant 67 des 77 communes du pays. Cette maîtrise de l’eau a permis d’améliorer significativement les rendements, particulièrement pour le riz et les cultures maraîchères. L’ambition ne s’arrête pas là : le gouvernement vise 50.000 hectares aménagés d’ici 2026.

La mécanisation, clé de la productivité

Le taux de mécanisation constitue un autre indicateur révélateur de cette mutation. De 8% en 2016 (environ 260.400 hectares labourés), il a doublé pour dépasser les 400.000 hectares travaillés mécaniquement. Plus de 5.000 kits de tracteurs ont été déployés et 6.000 tractoristes formés.

Parallèlement, 3 millions d’hectares de terres dégradées ont été réhabilités dans une optique de gestion durable. L’objectif fixé est ambitieux : porter le taux de mécanisation à 30% et déployer au moins 8.000 kits de matériels agricoles.

Le coton béninois, champion d’Afrique

Les performances par filière illustrent le dynamisme retrouvé de l’agriculture béninoise. Le coton, culture emblématique du pays, affiche des résultats spectaculaires avec une production moyenne annuelle de 641.000 tonnes entre 2016 et 2023, soit 2,5 fois le niveau de 2015. Le Bénin est devenu le premier producteur africain de coton depuis 2019, avec l’ambition d’atteindre un million de tonnes tout en développant la transformation locale.

Des productions alimentaires en forte hausse

Les cultures vivrières ont également connu une croissance remarquable. La production de riz paddy a été multipliée par 2,5, passant de 204.000 à 525.000 tonnes en 2022. Le soja a triplé sa production pour atteindre 422.000 tonnes. L’anacarde a progressé de 105%, l’ananas de 93%, tandis que les cultures maraîchères ont enregistré des hausses allant de 38% pour la tomate à 114% pour le piment.

Le palmier à huile n’est pas en reste, avec une production de graines germées multipliée par trois et l’installation de plus de 35.000 hectares de nouvelles plantations.

Un financement agricole redynamisé

Le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) a été restructuré et a financé 3.000 projets pour plus de 19 milliards de FCFA, facilitant l’obtention de crédits bancaires de plus de 68 milliards de FCFA. Le FADeC agriculture a vu son montant annuel augmenter de près de 50%, atteignant 1,75 milliards de FCFA pour 330 investissements communaux.

Face à la crise russo-ukrainienne, le gouvernement a également mis en place un programme de subvention des engrais depuis 2022, mobilisant environ 110 milliards de FCFA entre 2022 et 2025 pour maintenir des prix abordables aux producteurs.

L’élevage et la pêche en plein essor

Le secteur de la production animale a progressé de 53% pour la viande et de 43% pour les œufs, portant la couverture des besoins nationaux de moins de 20% avant 2016 à 49% en 2022. L’objectif est d’atteindre 75% de couverture.

La production halieutique a bondi de 79% entre 2016 et 2020, grâce à l’assainissement des plans d’eau et au repeuplement. Le Bénin a même repris ses exportations de crevettes vers le marché européen. Un port de pêche de grand standing est prévu à Cotonou.

Des perspectives ambitieuses pour 2026

Le gouvernement béninois affiche des objectifs audacieux : produire et transformer localement un million de tonnes de riz et de soja, transformer 100% de la production d’anacarde, atteindre 600.000 tonnes d’ananas avec 50% de transformation locale, et porter la production de maïs à 2,5 tonnes pour satisfaire la consommation nationale.

Cette transformation du secteur agricole béninois démontre qu’avec une vision claire, des investissements ciblés et une volonté politique affirmée, l’agriculture peut redevenir le pilier de l’économie et garantir la sécurité alimentaire d’une nation.

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