La Guinée-Bissau a vécu une journée de forte tension ce mercredi, marquée par un coup d’État réussi, selon plusieurs sources concordantes. Des tirs nourris ont éclaté en milieu de journée autour du palais présidentiel à Bissau, avant que les forces armées ne prennent le contrôle de la zone. Le président sortant, Umaro Sissoco Embalo, aurait été arrêté vers midi.
Des tirs et une prise de contrôle militaire
Des journalistes de l’AFP présents sur place rapportent avoir entendu de nombreuses détonations près du palais présidentiel. Des passants, pris de panique, ont été vus en train de fuir pour se mettre à l’abri. Peu après, plusieurs véhicules militaires ont encerclé le bâtiment, indiquant une opération planifiée de la part d’une faction de l’armée.
Selon plusieurs sources locales, des soldats auraient pénétré dans le palais avant d’arrêter le chef de l’État.
Une crise sur fond de tensions politiques
Cet événement intervient dans un climat politique déjà très tendu. Depuis plusieurs jours, la scène politique guinéenne était marquée par des rivalités exacerbées, notamment autour de la direction du pays et de la situation institutionnelle. Les premières informations suggèrent que les auteurs du putsch contesteraient la gouvernance du président Embalo et la gestion de la situation nationale.
Un pays habitué aux coups de force
La Guinée-Bissau est régulièrement confrontée à des crises politiques profondes. Depuis son indépendance, elle a connu quatre coups d’État réussis et de nombreuses tentatives de putsch, faisant de la stabilité politique un défi constant.
Le coup d’État de ce mercredi s’inscrit dans cette longue série de soubresauts institutionnels qui rythment la vie politique du pays.
Une situation encore floue
Pour le moment, aucune déclaration officielle n’a été faite par l’armée ou par les autorités civiles. Les organisations internationales suivent la situation avec inquiétude et appellent au calme, tandis que la population reste suspendue aux informations concernant la suite des événements.
La situation pourrait évoluer rapidement dans les prochaines heures, alors que les auteurs du putsch semblent consolider leur contrôle sur les principaux sites stratégiques de Bissau.
