La Commission électorale nationale autonome (CENA) a rendu publique, ce lundi 10 novembre 2025, la liste définitive des partis politiques autorisés à participer aux élections communales prévues le 11 janvier 2026. Une décision qui marque un nouveau coup dur pour l’opposition béninoise, avec notamment l’exclusion des Démocrates.
Les Démocrates à nouveau absent du jeu électoral
Pour la deuxième fois consécutive en moins d’un an, le principal parti d’opposition béninois se voit refuser l’accès au scrutin. Après avoir été écarté de l’élection présidentielle d’avril 2026, Les Démocrates ne pourront pas présenter de candidats aux élections communales du 11 janvier prochain. Cette double exclusion soulève des interrogations sur l’état de la démocratie participative au Bénin et sur les conditions d’accès au processus électoral.
La décision de la CENA, portant sur la publication de la liste des partis ayant satisfait aux exigences de complétude de leurs dossiers de candidature, constitue un tournant majeur dans le paysage politique béninois à quelques semaines du scrutin.
MOELE-Bénin également recalé
Les Démocrates ne sont pas seuls dans cette situation. Le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (MOELE-Bénin), une formation politique de la mouvance présidentielle, a également vu son dossier rejeté par la commission électorale. Les raisons précises de ces rejets ont pas été détaillées dans la décision publiée par la CENA.
Trois partis qualifiés pour les communales
Au final, seuls trois partis politiques ont obtenu le feu vert de la CENA pour participer aux élections communales de janvier 2026 :
L’Union progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc républicain (BR), tous deux issus de la mouvance présidentielle, qui dominent actuellement la scène politique béninoise. Ces deux formations bénéficient du soutien du pouvoir en place et disposent d’une représentation importante dans les institutions du pays.
La Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), qui se positionne comme une opposition modérée, représente la seule alternative aux partis de la mouvance présidentielle dans ce scrutin.
Un scrutin à enjeux réduits ?
Cette configuration du paysage électoral pour les communales 2026 pose la question de la pluralité politique et du débat démocratique au niveau local. Avec l’absence du principal parti d’opposition et la participation limitée à trois formations, dont deux proches du pouvoir, ces élections communales risquent de se dérouler dans un contexte de faible confrontation d’idées.
Les élections communales sont pourtant cruciales pour la gouvernance locale et la gestion des collectivités territoriales. Elles déterminent la composition des conseils communaux et l’élection des maires qui auront la charge du développement local pour les cinq prochaines années.






