Accord de gouvernance avec le BR : Et si c’était finalement la meilleure solution pour le parti Les Démocrates ? Voici quelques raisons qui le prouvent.

Dans le paysage politique actuel, Les Démocrates se trouvent à un carrefour décisif. Face aux réalités électorales et aux défis de la survie politique, un accord de gouvernance avec le Bloc Républicain (BR), parti de la mouvance présidentielle, pourrait paradoxalement représenter une bouée de sauvetage stratégique. Voici une analyse détaillée des raisons qui plaident pour cette approche pragmatique.

1. La survie institutionnelle du parti : une question existentielle

Sans élus, un parti politique cesse d’exister concrètement. Les Démocrates font face à une menace réelle de disparition institutionnelle. Un parti sans maires, sans députés, sans conseillers communaux devient une coquille vide, réduit à des déclarations sans impact sur le terrain. L’histoire politique est remplie d’exemples de formations qui, faute de représentation élective, ont progressivement sombré dans l’insignifiance avant de disparaître totalement.

2. Le pragmatisme politique : gouverner plutôt que protester

Pour véritablement changer les choses, il faut être dans les instances de décision. Un parti d’opposition sans aucun élu local ou national se retrouve condamné à une opposition stérile, faite uniquement de communiqués et de protestations sans effet concret. Avoir des maires permet de :

  • Gérer des budgets communaux
  • Mettre en œuvre des politiques locales
  • Démontrer sa capacité de gestion
  • Construire une base électorale solide pour l’avenir

Avoir des députés offre la possibilité de :

  • Participer aux débats législatifs
  • Influencer les lois
  • Contrôler l’action gouvernementale
  • Bénéficier d’une tribune nationale

3. Avoir des députés pour la lutte et les résistances à venir

Résister sans une organisation solide ne va pas fonctionner. Ce serait une résistance faite de paroles qui n’auront pas d’effets concrets. Comment peut-on prétendre mener un combat politique sérieux sans les outils institutionnels nécessaires ?

Des députés, ce sont :

  • Des voix au Parlement pour dénoncer les dérives
  • Des moyens légaux pour bloquer ou amender des lois injustes
  • Une plateforme médiatique permanente
  • Des ressources pour organiser la mobilisation
  • Une légitimité institutionnelle pour porter les revendications populaires

Une résistance à la bouche, sans députés, sans élus, est vouée à l’échec. On ne peut pas faire de la politique d’opposition efficace depuis son salon ou sur les réseaux sociaux. Il faut des représentants dans les institutions pour que la résistance ait du poids, pour qu’elle soit prise au sérieux, pour qu’elle puisse véritablement gêner le pouvoir en place.

Accepter cet accord aujourd’hui, c’est se donner les moyens de résister demain avec des armes institutionnelles concrètes plutôt qu’avec de simples communiqués sans portée.

4. Une stratégie de repositionnement progressif

L’accord de gouvernance n’est pas une fin en soi, mais un moyen tactique pour se repositionner. En acceptant aujourd’hui une collaboration avec le BR, Les Démocrates peuvent :

  • Gagner du temps pour se restructurer
  • Apprendre les rouages du pouvoir
  • Construire un bilan crédible
  • Préparer les prochaines échéances électorales dans de meilleures conditions

Cette approche permet de dire : « Faisons d’abord des accords, consolidons notre présence institutionnelle, et voyons ensuite comment mener la lutte pour les élections à venir. »

5. La réalité du rapport de forces

Il faut être lucide : le BR, parti de la mouvance présidentielle, dispose d’un appareil puissant, de moyens importants et d’un ancrage territorial significatif. Dans un tel contexte, refuser tout dialogue par principe idéologique risque de condamner Les Démocrates à l’insignifiance. La politique est l’art du possible, pas celui des postures héroïques mais vaines.

6. L’expérience internationale : des précédents instructifs

Dans plusieurs démocraties, des partis d’opposition ont survécu et se sont même renforcés en acceptant temporairement des alliances pragmatiques :

  • Ils ont maintenu leur infrastructure
  • Ils ont formé des cadres au pouvoir
  • Ils ont préservé leur visibilité
  • Ils ont préparé leur retour en force

7. Le risque d’une marginalisation totale

Ne pas avoir d’élus risque d’être dramatiquement compliqué pour Les Démocrates. Cela signifie :

  • Aucun accès aux ressources publiques légales (financements, dotations)
  • Aucune couverture médiatique significative
  • Aucune capacité de patronage politique
  • Aucun moyen de récompenser la fidélité militante
  • Une crédibilité électorale en chute libre pour les scrutins futurs

8. La construction d’un capital politique local

En obtenant des mairies grâce à l’accord, Les Démocrates peuvent construire un capital politique précieux. Un maire qui gère bien sa commune devient populaire, indépendamment des accords passés au sommet. Ce capital local peut devenir un levier d’autonomie future vis-à-vis du BR.

9. L’alternative catastrophique

Quelle est l’alternative ? Rester dans une opposition pure et dure qui risque de conduire à :

  • Zéro élu aux prochaines élections
  • Un parti moribond sans perspectives
  • Des militants démoralisés et dispersés
  • Une disparition progressive de la scène politique

Face à ce scénario catastrophe, même une solution imparfaite devient préférable.

10. Avoir des élus pour garantir les parrainages des futures élections

Avoir des élus permettra au parti d’obtenir le nombre de parrainages nécessaires pour les futures élections. C’est un aspect technique crucial que beaucoup négligent. Dans la plupart des systèmes électoraux, pour présenter des candidats aux élections présidentielles, législatives ou même locales, il faut obtenir un certain nombre de parrainages d’élus (maires, députés).

Sans élus actuels, comment Les Démocrates obtiendront-ils ces parrainages pour les prochaines échéances ? Ils seront obligés de quémander auprès d’autres formations, se mettant ainsi en position de faiblesse et de dépendance.

C’est concret, c’est pragmatique, et c’est vital. Avoir des maires et des députés grâce à cet accord, c’est s’assurer de pouvoir présenter des candidats lors des élections de 2031 sans avoir à mendier des signatures. C’est se garantir une autonomie électorale pour l’avenir.

C’est mille fois mieux que de faire des résistances à la bouche et sans aucune action concrète. Les grands discours d’opposition ne valent rien si, le moment venu, le parti ne peut même pas présenter de candidats faute de parrainages. La réalité électorale est implacable : pas d’élus aujourd’hui = pas de candidats demain = disparition assurée.

En résumé,

Cet accord de gouvernance avec le BR n’est certes pas la solution idéale que les militants des Démocrates auraient espérée. Mais en politique, il faut parfois savoir accepter la meilleure des solutions possibles plutôt que d’attendre la solution parfaite qui ne viendra jamais.

Entre la pureté idéologique qui conduit à la disparition et le pragmatisme qui assure la survie, le choix devrait être évident. Les Démocrates doivent penser à long terme : mieux vaut exister imparfaitement aujourd’hui pour pouvoir se battre demain, que disparaître complètement en restant sur des positions de principe intenables.

L’histoire jugera peut-être cet accord, mais elle ne pourra pas juger un parti qui n’existe plus. La première règle de la politique est de survivre pour pouvoir combattre un autre jour. Et c’est précisément ce que cet accord permet : assurer la survie institutionnelle des Démocrates pour préparer les batailles futures.

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