La filière viticole française traverse une nouvelle période d’incertitude. Ce jeudi 21 août, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a exprimé sa « profonde déception » suite à l’annonce de l’Union européenne concernant l’absence d’exemption tarifaire pour le secteur vitivinicole dans les échanges commerciaux avec les États-Unis.
Une taxe de 15% qui inquiète la filière
Les vins et spiritueux français exportés vers le marché américain devront désormais s’acquitter d’une taxe de 15% à l’entrée sur le territoire américain. Cette mesure représente un coup dur pour une industrie déjà fragilisée par les tensions commerciales internationales des dernières années.
Gabriel Picard, président de la FEVS, n’a pas caché son amertume : « Il y a une immense déception, parce qu’on a travaillé énormément pour obtenir l’exemption et elle était à portée de main. » Il prévient également des conséquences économiques à venir : « Nous avons la certitude que cela entraînera de grosses difficultés pour la filière des vins et spiritueux. »
La France ne baisse pas les bras
Face à cette situation, le gouvernement français maintient une posture combative. Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, a rapidement réagi sur le réseau social X, annonçant que la France œuvrera pour obtenir des « exemptions additionnelles » dans le cadre de l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis.
Le ministre a tenu à rassurer la profession en soulignant que « la défense de nos secteurs à l’export reste notre priorité » et que « l’histoire n’est pas finie », laissant entrevoir de futures négociations diplomatiques.
Un enjeu économique majeur
Cette décision intervient dans un contexte où les exportations de vins français représentent un secteur économique vital pour l’Hexagone. Les États-Unis constituent traditionnellement l’un des principaux marchés d’exportation pour les vignerons français, notamment pour les grands crus et les spiritueux de prestige.
L’absence de traitement préférentiel dans l’accord commercial UE-États-Unis pourrait contraindre les exportateurs français à réviser leurs stratégies tarifaires ou à explorer de nouveaux marchés pour compenser les pertes potentielles sur le territoire américain.
La filière vitivinicole française se trouve ainsi confrontée à un défi de taille, devant adapter ses stratégies commerciales face à ces nouvelles contraintes douanières tout en espérant que les négociations diplomatiques aboutiront à un assouplissement des mesures.
